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A pas Feutrés

LE FEUTRE

 Le mal aimé:

Force est de constater qu’en arts plastiques l’utilisation des feutres a parfois mauvaise réputation. Ses détracteurs cantonnent leurs usages à des activités occupationnelles de type coloriage.

Il faut toutefois se méfier des apparences ! Ce qui est parfois qualifié d’activité occupationnelle peut aussi être un moyen de gérer la différence de rythmes entre les élèves. De ce point de vue, le coloriage exigeant d’un mandala ne nous semble pas scandaleux, pour peu que l’on ait conscience qu’il se situe hors du champ des arts plastiques et qu’il soit bien considéré comme un dispositif de gestion de la différenciation. L’exigence de la tâche proposée peut par ailleurs développer des quali­tés transversales telles que le soin, le contrôle du geste et la concentration.

Dans le même ordre d’idée, le dessin spontané, libre expression et support de narration encoura­gé par les programmes - souvent exécuté aux feutres – nous paraît également avoir sa place à l’école.

 

 Une approche éco-éducative

Connaissant la sensibilité environnementale de la marque, il me plait de commencer malicieuse­ment ma collaboration avec la société Bic par une série de propositions relatives à l’utilisation des feutres… en fin de vie !

Ces propositions n’ont, bien entendu, pas la prétention de constituer une filière de valorisation mais elles devraient permettre de sensibiliser les élèves aux problématiques qui y sont liées.

 

 La démarche proposée

Dans un premier temps nous allons amener les élèves à prendre conscience de la nature composite de «l’objet feutre». Sa description et la compréhension de son fonctionnement vont dans ce sens.

Dans un second temps, nous allons réfléchir aux possibilités de le réactiver ou du moins de prolon­ger sa vie.

Si la «réparation» des feutres secs par adjonction d’eau, telle qu’elle est proposée dans la séance d’in­troduction, est avant tout symbolique, elle n’en a pas moins des qualités éco-éducatives. De même, le simple le fait de rappeler la nécessité de remettre le capuchon après usage, va non seulement permettre de faire durer l’outil mais va aussi induire des réflexes responsables pour l’eau, l’énergie, la nourriture...

Et ça, c’est bon pour la planète !